Il en déduit que l'imagination peut avoir une importance capitale. Par exemple un patient persuadé d'être atteint d'épilepsie pourrait en présenter les symptômes, et même succomber à une crise.
Mais le plus important pour lui est que l'inverse doit être également possible.
Pour Paracelse, le corps invisible peut guérir le corps visible. A force de travail, il en déduit que l'homme possède une force imaginative d'une grande puissance, et porte en lui le remède à certains dommages pouvant atteindre son corps physique, et que, de ce fait, il peut réparer certaines faiblesses par lui-même.
C'est en 1779, que Franz Anton Mesmer, écrit son ouvrage intitulé : « Mémoire sur la découverte du magnétisme ».il aborde largement les principes de ce qu'il appelle le magnétisme animal. Aujourd'hui, Mesmer est considéré comme le précurseur de la médecine psychosomatique, et on le cite systématiquement au titre des origines lointaines des travaux actuels de psychothérapies. Parmi les phénomènes observés lors de ses séances de magnétisation collective qu'il réalise à cette époque on trouve le sommeil.
La personne tombe dans une sorte de léthargie, nommée alors le sommeil magnétique.
Dans cet état, il arrive que le sujet perde l'exercice de ses sens ou qu'au contraire ceux-ci soient extraordinairement décuplés. Différents procédés sont utilisés pour induire cet état, tels que le commandement par la voix, la fascination du regard ou la fixation d'un point précis par le sujet
C'est en 1841 que James Braid, chirurgien écossais, invente le mot « hypnose».
Puis en 1866, le médecin Ambroise-Auguste Liébault démontre l'importance de l'hypnose au professeur Hippolyte Bernheim. C'est ce même Hippolyte Bernheim qui, en 1891, définira le terme « psychothérapie » désignant une méthode thérapeutique basée sur la suggestion hypnotique.
En 1879, le Docteur Jean-Martin Charcot ( 1825-1893) publie un ouvrage dans lequel il décrit les divers stades de la transe. Il marque le début de l'âge d'or de l'hypnose en France, et devient le chef de file de ce que l'on a appelé l'École de la Salpêtrière.
Socrate, philosophe grec (469 av. J-C. - 399 av. J-C.) soignait les affections rebelles par suggestion. Plus tard, c’est chez les Romains, que l'on trouve des traces évoquant des soins par sommeil induit.
En 1531, Théophrastus Philippus Auréolus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse, publie cinq ouvrages sur les maladies invisibles et leurs causes. Cette oeuvre, intitulée « De causis Morborum invisibilicum » tend en partie à démontrer la force de la suggestion.
Mesmer perdant de sa renommée, son disciple le marquis de Puységur continue ses travaux. C'est lui qui mettra en évidence le phénomène appelé somnambulisme superficiel.
L'élève de Mesmer veut démontrer que pendant la transe, d'autres phénomènes que les conduites d'agitation peuvent être observées. Ses recherches le conduisent à remarquer que les personnes en état de somnambulisme montrent d'autres dispositions intéressantes au changement et à l'évolution.
Il révèle que, lors d'une séance, son sujet est tombé dans un sommeil différent du sommeil habituel et a continué à s'exprimer.
Le marquis tente alors de recadrer certaines phrases négatives par des phrases plus positives. Et il constate un changement dans la personnalité de certains de ses patients.
Ainsi, Puységur découvre qu'une transe peut être vécue différemment que celle décrite par Mesmer et que, par le seul pouvoir de la parole et de la suggestion, les patients peuvent s'ouvrir à une communication verbale permettant l'expression des émotions et des pensées refoulées en état d’éveil.
C'est le début de l'école de Nancy. Parallèlement, John Elliotson, professeur de chirurgie, généralise l’hypnose pour les anesthésies. L'invention du chloroforme, peu de temps après, mettra fin à cette pratique.
En 1885, Sigmund Freud, alors âgé de 29 ans, cherche à se convaincre lui aussi de la réalité du phénomène hypnotique et de son importance pour la compréhension des processus psychiques.
En 1889, il achève sa formation en hypnose à Nancy, mais abandonne la technique qu'il juge à l'époque trop directive. Sigmund Freud a gardé tout au long de sa vie un certain lien avec l'hypnose et son histoire est intimement liée aux différentes recherches de l'époque.
Deux ans avant sa mort Freud déclarait publiquement : "il n'y a pas de substitut à l'Hypnose !" puis "Au point de vue théorique et thérapeutique, la psychanalyse gère l'héritage qu'elle a reçu de l'hypnotisme".
En 1902, Emile Coué se retire à Nancy et suit les travaux de l’un de ses confrères, le Dr Bernheim.
“L’Ecole de Nancy" devient la référence en matière de suggestion et autosuggestion. Charles Baudouin, premier "disciple" d'Emile Coué, va par ses écrits la faire connaître au-delà des frontières. Il pousse Emile Coué à donner des conférences dans le monde.
Le principe d'autosuggestion d’Emile Coué se développe par-delà le monde. Il donne naissance à de nouvelles approches ou techniques comme la pensée positive, la visualisation, le training autogène de Schultz, la sophrologie, l'analyse transactionnelle (AT) et la programmation neurolinguistique (PNL).
Avec l'autosuggestion, Emile Coué est le père du Coaching moderne.
Aux Etat-Unis il est alors surnommé “Le marchand de bonheur”.